Marcel Vercammen

20 July 1910 Antwerp – 3 February 2000 Antwerp

Picture of Marcel Vercammen

Marcel Vercammen sings Die Walküre: Winterstürme wichen dem Wonnemond
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Marcel Vercammen singsNorma: Meco all'altar di Venere ... Me protegge, in Dutch
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Marcel Vercammen singsSiegfried: Nothung ... Schmiede, mein Hammer ... So schneidet Siegfrieds Schwert, in Dutch with Carl Dieckman (who sings German)
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Vercammen was a cabinetmaker, and in his youth a sportsman (Belgian 100 meters sprint champion twice). When his voice was discovered by composer Renaat Veremans, he studied voice at the Royal Flemish Conservatory in Antwerp, in Cologne and in Bayreuth; later also in Vienna with Max Lorenz. Antwerp was where he made his debut in 1941; initially, he sang only small parts.

After WWII was over, he was the first singer to be hired by the Antwerp opera to form a new troupe; now, he was a heldentenor, specializing in Wagner, but also singing Peter Grimes, Idomeneo, Samson or Otello, not to forget Flemish operas by Blockx, De Boeck or Wambach. He would stay at the Antwerp opera for his entire career (until 1971), but was also closely associated with the opera theaters of Gent, Verviers, Liège and Brussels (La Monnaie). As a guest, he sang at the Paris Opéra-Comique and Opéra (debut as Tannhäuser, 13 October 1956), in Marseille, Bordeaux, Calais, Colmar, Strasbourg, Lille, Cologne, Mannheim and Rotterdam. Already during his stage career, in 1957, he started teaching voice at the Antwerp conservatory.

At his time, Wagner was sung in Dutch at the Flemish opera theaters, and translations were often less than excellent; Vercammen's German was so good that he used to improve them. Perhaps his most important part was Parsifal, which he had in his repertory from 1946; in Antwerp alone, he sang it more than 300 times.

Reference 1: De Standaard, 5 February 2000; reference 2; reference 3: Kutsch & Riemens


Repertory

Norma
Il trovatore
Tannhäuser
Boris Godunov
Die Walküre
Parsifal
Carmen
Samson et Dalila
Pagliacci
Rienzi
Lohengrin
Die Meistersinger von Nürnberg
He is said to have had a repertory of almost 80 roles.
Reference: Richard T. Soper Belgian opera houses and singers. The Reprint Company, Spartanburg, South Carolina, 1999.
Création mondiale de l'opéra Egmont de A. Meulemans

La première de ce nouvel opéra flamand a été donnée sous les auspices du Kultuurraad voor Vlaanderen et a connu auprès d'une salle comble (où de nombreuses personnalités se remarquaient) un succès particulièrement chaleureux et significatif.
M. P. Knapen, président de l'Association, parut au début de la soirée devant le rideau pour rendre un vibrant hommage au compositeur Arthur Meulemans, qui a fêté dernièrement son 75e anniversaire et demeure une des dernières grandes figures de l'école lyrique flamande. Remerciant les personnalités officielles pour leur appui ou leur présence, M. Knapen eut également des mots de gratitude envers Madame Bolotine et sa troupe, qui ont réalisé l'ouvrage, ainsi que tous ceux qui contribuèrent à la réussite de cette entreprise. Il eut enfin quelques mots d'hommage pour l'epouse du compositeur et comme présent pour son jubilé, le maître se vit offrir la 'création' de son opéra.
Nous avons, antérieurement, analysé cette nouvelle œuvre lyrique. Nous confirmerons nos dires et l'impression générale d'ailleurs a été excellente. Egmont est un opéra, ou plutôt une succession de scènes musicales, d'un très caractéristique style flamand: c'est une oeuvre du terroir. L'orchestration chatoyante d'Arthur Meulemans n'est pas sans présenter (comme chez un De Boeck d'ailleurs) des affinités avec les impressionnistes ou l'école russe. Cette dernière d'ailleurs est assez sensible dans le style même de l'ouvrage, qui n'est pas sans évoquer la succession de tableaux de Boris Godounov, où, autour de personnages symboliques vit et souffre l'âme d'un peuple. Ce rôle du choeur d'ailleurs est ici très significatif et leur expression au cours de diverses scènes est d'un grand relief et d'une couleur quasi breughelienne. Car l'oeuvre de Meulemans demeure essentiellement flamande, n'hésitant pas à y intercaler de vieilles chansons flamandes et les chansons des Gueux de l'époque. Depuis l'introduction orchestrale du prologue baignant dans une sonorité toute débussyste jusqu'au majestueux choral de l'apothéose, qui évoque les cantates des grands musiciens flamands, cet Egmont peut être considéré comme une des meilleurs oeuvres du genre et assurément le plus belle opéra de Meulemans. C'est une page qui par son expression souvant lyrique et la couleur de son orchestre, saura plaire au public de chez nous. Chacun des interludes qui relient les tableaux, constitue d'ailleurs une réussite musicale qui sera pour beaucoup dans l'impression générale de l'ouvrage et nous avons particulièrement aimé le prélude au dernier tableau (La prison) dont l'expression et la couleur étaient particulièrement profondes et sincères, et qui fut d'ailleurs chaudement acclamé.
Reconaissons que Egmont a été monté avec des soins particuliers. L'orchestre surtout, s'est montré très à la hauteur de sa tâche et Frits Celis qui avait fort approfondi toute la partition, en a fait ressortir toute la couleur et le lyrisme, avec un très juste sentiment du dosage sonore, sans jamais couvrir les voix et obtenant de sa phalange une souplesse exemplaire dans les nuances.
La figure quasi légendaire de Lamoral d'Egmont a été sobrement réalisée par Antoon Huysman, qui n'y pas recherché des effets théâtraux et a montré en outre une belle maîtrise vocale, encore que son timbre même put être susceptible de plus de relief interprétatif, afin d'éviter la monotonie créée par un débit un peu trop uni. Tout le restant de la troupe a fait preuve d'une homogénité réelle, très louable en pareille oeuvre. Andrea Nevry a été Sabine (la femme d'Egmont) avec tout le lyrisme voulu; Maryse Patris une Marguerite de Parme de réelle allure; Marcel Vercammen un Guillaume d'Orange typé avec soin; Tadeusz Wierzbicki un impressionant Duc d'Albe; Peter Gottlieb, un évêque Rythovius d'une belle autorité. Louons également les interventions soignées de Mariette Dierckx (Béatrix de Bavière), Pierre Lanni (Berlaymont), Chris Van Warkom (Comte de Mendon), Frank Thauwez (Peter, représentant du peuple), Jan Stroobants (Johan), ainsi que les trois lansquenets pleins de relief de MM. Lemoine, Vermeersch et Zormar. Les choeurs enfin, nombreux, unis et sonores, animèrent chacune des grandes scènes d'ensemble et Walter Crabeels les avaient dûment entrainés à une tâche certes ardue mais brillante. La régie et la mise en scène d'Eddy Verbruggen donnèrent entière satisfaction, encore que tenue dans les règles d'un certain traditionalisme. Les décors sont sobres et dépouillés, ses costumes riches ou chatoyants et il réussit particulièrement les scènes d'ensemble qui créent des sortes de tableaux hauts en couleurs et en vie. Mais les autres scènes, avec le vide trop visible du plateau désert sont moins bonnes. Le prologue (le bivouac) avec ses éclairages de clair-obscur évoquait admirablement les toiles anciennes et il est dommage que M. Verbruggen n'ait pas repris cette formule dans toutes les autres scènes d'intérieur. Le final, avec ses projections fit une belle impression.
Le succès obtenu par l'oeuvre dès la chute du rideau fut très chaleureux: quand après tous les interprètes, le chef, le régisseur et le chef des choeurs, ce fut au tour du maître Meulemans à paraître en scène et d'être fleuri, l'enthousiasme atteignit son maximum et les acclamations rendirent à la fois hommage à l'oeuvre et à son créateur, visiblement ému.
À l'issue du spectacle, une réception eut lieu, où nous avons dans la masse compacte des invités put discerner Son Excellence l'Ambassadeur de l'Union Sud-Africaine, M. de Ruiter Jordaan, le ministre P. Meyens, le secrétaire d'État des Affaires Culturelles, Van Elslander, le gouverneur Declerck, le gouverneur du Limbourg L. Roppe, le Consul des Pays-Bas, Van de Mortel, des personnalités oficielles anversoises, les présidents de diverses associations culturelles, les membres du Comité organisateur, des personnalités du monde artistique, de la radio et télévision, de la presse, etc.
Souhaitons, enfin, à ce nouvel ouvrage national un acceuil aussi vibrant auprès du public habituel du théâtre, que celui qu'on lui a fait pour cette première.
Theuns, L.: Création mondiale de l'opéra Egmont de A. Meulemans, in: Le Matin, 29 september 1960
I want to thank Georges Cardol for the picture.
I wish to thank Claude Ribou for the review.

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